En ces temps de célébration de Guy Debord, le dirigeant et théoricien principal de l’International Situationniste, voici mes commentaires qui accompagnent une lettre qu’il a adressé au mouvement de libération nationale congolais en 1966. Mes commentaires s’ancrent dans une perspective anticoloniale révolutionnaire. Commenter ce texte en particulier, celui d’une figure à la fois éminente et iconoclaste de la gauche occidentale, c’est traiter du rapport entre le mouvement de libération du colonialisme et la « meilleure » des gauches, celle qui dit nous soutenir mais en posant ses conditions. Déjà dans la forme, en posant des conditions, ce texte rentre dans la catégorie « fraternaliste » si bien décrite par Aimé Césaire dans son texte de rupture adressé à Maurice Thorez, dirigeant du Parti Communiste Français.